Du cuir, il y en a partout et de toutes les couleurs, de toutes les tailles rangés sur des portants. Au sein de L’Atelier du Bracelet, à Genève, la chef d’atelier est concentrée sur sa tâche, un travail minutieux. Fabien et Olivier Lisanin rejoint par César Maillet sont les fondateurs de cet atelier.

La genèse

Si l’histoire de l’Atelier du Bracelet à Genève voit le jour c’est un peu grâce à Sylviane Lisanin. Après avoir travaillé 40 ans au sein de différentes manufactures horlogères comme ouvrière, la société pour laquelle elle travaille est en mauvaise posture financière. Pour ses fils, Fabien et Olivier, hors de question de laisser s’envoler ce savoir-faire. « Avec mon frère nous avons donc pris la décision d’ouvrir notre propre entreprise. Notre maman est l’ouvrière principale, et très rapidement on a rencontré César, un passionné de montres, qui nous apporte un autre regard », raconte Fabien. Fils et petit-fils d’horloger César Maillet est ravi de rejoindre cette aventure entrepreneuriale « C’est un défi pour moi. Avec mon diplôme de designer de montres je ne me destinais pas particulièrement à travailler ici », commente le jeune homme. Fabien et Olivier ne viennent pas du secteur de la petite maroquinerie, mais depuis leur tendre enfance ils admirent le métier de leur mère qui façonne le cuir. Fabien travaille dans le commerce pendant 15 ans, quant à Olivier il est issu du monde de la finance. Rien ne destinait ces deux frères à perpétuer un savoir-faire traditionnel, si cher à leur maman, Sylviane.

Du sur-mesure

Entièrement réalisé à la main par des artisans soucieux du moindre détail et détenteurs d’un savoir-faire reconnu, le bracelet de l’Atelier du Bracelet est un réel produit de luxe. Des maisons horlogères genevoises ou des particuliers confient la fabrication de leur bijoux entre les mains de Sylviane « 80% du travail est fait à la main. 50 étapes manuelles sont nécessaires pour réaliser le produit final », explique l’ouvrière principale. Très vite, les trois associés se sont donnés comme objectif d’épauler l’équipe de production «  A court terme, nous voulons apprendre à réaliser ces bracelets. En étant les créateurs, on se doit aussi d’être les ouvriers. On doit savoir de quoi on parle devant nos clients », confie le fils de Sylviane, Fabien. Apprendre à faire du sur-mesure pour des clients amateurs de montres c’est le challenge que ce sont lancés les trois co-fondateurs. D’ici là, Fabien et ses collaborateurs se glissent dans la peau d’un entrepreneur « Ce qui change le plus, s’exclame Fabien, c’est tout le côté administratif, qu’en tant que salariés nous n’avions pas à faire. Et ça prend du temps ! » Dès la rentée l’Atelier du Bracelet aura son échoppe, à deux pas du Léman… www.adbg.ch